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Journées d’étude
  • Quoi évènement journée d'étude
  • Quand 24/01/2024 de 10:30 à 16:30 (Europe/Brussels / UTC100)
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Lors de cette journée, des communications de professeur.es d’université et des témoignages de maîtres de stage se sont alternés.

 

Résumés des communications

Valérie Henry (UNamur)

Un dispositif d'évaluation des stages comme vecteur de formation et de reconnaissance des maîtres de stage en formation initiale des enseignants

 En 2001, Rey et Kahn publient un rapport de recherche sur le rôle des maîtres de stage (MS) dans la formation initiale des enseignants. Au cours de cette recherche, de nombreux acteurs de la formation initiale ont été interrogés et leurs propos mis en concordance avec la littérature existant à ce sujet. Bien que centrée sur la formation initiale des enseignants en Haute École en Fédération Wallonie-Bruxelles, les conclusions de ce rapport nous semblent éclairantes pour la formation des enseignants à l’université, qui est notre contexte. Dans ce rapport, les auteurs pointent différents problèmes qui ressortent des entretiens. Ainsi, ils relèvent notamment que le maître de stage ne se pense pas comme formateur, que des différences de logique apparais-
sent entre maîtres de stage et professeurs des Hautes Écoles et mettent en évidence une réelle problématique liée à l’évaluation du stage, cette dernière cristallisant souvent les deux premiers aspects. En tant que formatrice d’enseignants de mathématiques à l’université, ces difficultés n’ont pas manqué de nous questionner. Sans prétendre révolutionner un système rôdé et bien installé, nous avons fait le pari d’un dispositif d’évaluation de stages qui pourrait, selon nous, contribuer à fournir des pistes de solutions non seulement à la problématique de l’évaluation en question mais également aux deux premiers points soulevés par Rey et Kahn, en tout cas sur le long terme.

 

Paul Olry (AgroSup, Dijon)

Articuler espaces de formation et espaces de travail : formes d’hybridation

 Se former et travailler constituent un couple aux relations toujours délicates. Il suppose que celles et ceux qui forment aient une bonne connaissance du travail, sans oublier leur mission : faire apprendre. Réciproquement, il attend que celles et ceux qui produisent soient intéressés à « l’apprendre ». Leur rencontre a deux lieux : la personne qui apprend, le contenu appris. Ce dernier doit servir immédiatement, et aussi demain, tandis que sa mise en pratique construirait un.e professionnel.le-citoyen.ne. Ces « lieux », objets de réflexions, sont aussi l’objet de conception de dispositifs qui visent notamment à cadrer l’espace et le temps cette rencontre. Optimiser celle-ci justifie la permanence des réflexions sur les buts communs poursuivis entre des personnes, des finalités et des instruments.  

Le propos tenu s’inscrira dans une double approche de didactique professionnelle et de sociologie pragmatique, à partir de recherches menées dans différents secteurs professionnels. Trois problématiques seront abordées : le rapport formation/ travail (sous tension constructive), travailler / se former (sous tension productive), concevoir des entre-deux (les hybridations mixtes). Chemin faisant, l’idée « d’hybridation » sera mise à l’épreuve au regard de plusieurs limites qui reculent l’horizon de cette articulation.

 

Sophie Vanmeerhaeghe (UNamur)

Le stage comme espaces complexes en formation : approche par les interactions et les régulations sociales

Qu’il soit actif, pratique ou encore professionnalisant, le stage est devenu un incontournable de la formation initiale des enseignants. Plus qu’un prescrit, cette insertion temporaire dans le monde professionnel est habituellement qualifiée par ses acteurs d’expérience la plus formatrice du cursus. Mais pour autant, que savons-nous du stage et de ce qu'il s’y passe au-delà de son organisation et de l’ingénierie pédagogique qui s’y adosse ? En donnant la parole aux stagiaires, maitres de stages, superviseurs et élèves, à travers la narration de leurs vécus, nous découvrons des espaces complexes imprégnés de significations plurielles, de compromis voire de malentendus en termes d’apprentissage.

Notre propos s’inscrit dans une démarche d’investigation de l’objet stage par la voie actuellement moins discutée de régulations du collectif en interaction vers une finalité formative. Cette approche implique de percevoir le stage comme une rencontre entre acteurs dont les rôles et scènes ont été réaménagés pour l’occasion de la formation. Plus précisément, à partir d’un suivi longitudinal de stagiaires, futurs enseignants du secondaire inférieur, deux situations de stage seront analysées à travers le regard de trois acteurs co-présents (stagiaire, maitre de stage et élèves) afin d’identifier comment ils investissent les situations de stage et s’y régulent l’un l’autre.

 

PPT de l'orateur