Le travail à domicile des élèves et étudiants et son impact sur les apprentissages

Séminaire :

Le travail à domicile des élèves et étudiants et son impact sur les apprentissages

Descriptif :

Le séminaire sera organisé autour de deux interventions, la première par Laure Guérin, chercheure en didactiques mathématiques (Aix Marseille Université), la seconde par Loïc Braida, chercheur en sciences de l’éducation (Université de Namur).

Les enseignants du collège en France donnent régulièrement en mathématiques des devoirs à faire à la maison. Ce travail peut amener à des résultats bien différents en termes d'apprentissages. L'aide apportée par la famille, souvent par

les parents peut être bénéfique pour l'élève ou au contraire l'éloigner des rapports institutionnellement attendus. Pour analyser ce qui se joue dans le travail hors classe, nous avons choisi de modéliser l'étude grâce au milieu du schéma herbartien et grâce aux noyaux cognitifs (Chevallard, 2020) issus de la Théorie Anthropologique du Didactique. Cette contribution s'appuie sur la thèse de Laure Guérin, Le travail personnel des collégiens en mathématiques hors classe : une étude didactique (Guérin, 2020), dans laquelle deux méthodologies quantitative et qualitative sont venues se compléter. Dans un premier temps, nous développerons les spécificités des gestes de l'étude liées au niveau de l'élève, plus ou moins avancé en mathématiques, à travers deux cas prototypiques d'élèves de sixième. Dans un deuxième temps, nous expliquerons l'impact des organisations mathématiques et didactiques mises en place par l'enseignant dans la classe, sur le travail personnel de l'élève. Plusieurs cas sur le thème des aires et périmètres seront détaillés.

L’autonomie est présentée comme une capacité-clé dans les recherches relatives aux ajustements académiques et les modèles explicatifs identifiant les facteurs des réussites et de persévérances aux études des personnes en situation d’apprentissage à l’université.

La transition académique entre le secondaire et le supérieur est marquée par une invitation à composer avec des situations de solitudes relatives vis-à-vis des objets de savoir (dimensions épistémologiques) et des façons de les prendre « en main » (dimensions praxéologiques).

En prenant appui sur une douzaine d’études de cas, nous avons cherché à comprendre comment des étudiant(e)s débutants organisent, en l’absence de prescription, leurs espaces et leurs temps de travail personnel. Nous présenterons les outils et les règles d’action qu’ils se forgent afin de favoriser l’efficacité de leurs activités de travail. Nous discuterons des dilemmes avec lesquels ils ont « à faire » et des façons de les accompagner dans des formes d’optimisations de leurs actions.

Horaire :

18h : Exposé de Laure Guérin

(PowerPoint de sa présentation)

18h45 : Exposé de Loïc Braida : La construction du « nid cognitif » et de ses dépendances : une analyse ergonomique des espace-temps du travail étudiant

19h30 : Repas convivial

20h15 : Débat autour des deux interventions

Public-cible : Chercheuses et chercheurs quel que soit leur stade de carrière, personnes intéressées par les questions soulevées.